Huawei prévoit d’équiper davantage de ses produits avec son système d’exploitation HarmonyOS (ou HongMeng) développé en interne à partir de l’année prochaine et en fera la promotion en Chine et à l’étranger, a récemment rapporté Reuters. Huawei a dévoilé son système d’exploitation propriétaire en aout le présentant comme une alternative aux solutions existantes (OS mobile) – essentiellement américaines. HarmonyOS devrait permettre au géant technologique chinois de s’affranchir de sa dépendance vis-à-vis de l’OS mobile du géant américain Google dans un contexte de crise entre les États-Unis et la Chine.
Curieusement et comme l’a souligné un porte-parole de la société, il semblerait que cette annonce ne concerne pour le moment pas les smartphones, les ordinateurs et les tablettes de la marque qui figurent pourtant parmi ses produits les plus populaires. Tout porte donc à croire que l’OS mobile de la filiale d’Alphabet et ses logiciels/services associés (GMail, Google Pay, Play Store…) seront encore présents l’année prochaine au sein de la flotte de smartphones et tablettes produite par Huawei. Et même si l’entreprise chinoise a fait quelques tentatives dernièrement afin de montrer qu’elle pouvait commercialiser des ordinateurs livrés nativement avec un système d’exploitation autre que Windows - en mettant notamment en avant les distributions basées sur Linux -, il est évident qu’au vu de la popularité dont jouissent actuellement les solutions logicielles développées par des poids lourds comme Microsft ou Google, les GAFAM restent encore des partenaires incontournables pour le géant chinois.
Huawei a dévoilé son système d’exploitation propriétaire en août comme une alternative possible à l’Android de Google, car il fait face aux restrictions commerciales des États-Unis qui menacent de réduire son accès à la technologie faite par les États-Unis. Le mois dernier, l’administration Trump a prolongé de 90 jours supplémentaires la période de grâce durant laquelle Huawei est autorisé à faire des affaires avec les entreprises américaines (désormais jusqu’en février 2020) et par la suite octroyé à certaines entreprises US, y compris Microsoft (et probablement Google même si la société n’a rien confirmé), des licences pour continuer de faire affaire avec Huawei.
Rappelons aussi que certains développeurs chinois se sont plaints du compilateur Ark de Huawei, un élément clé de HarmonyOS, estimant qu’il ne reflète pas les promesses du groupe et n’est même pas à moitié fini. Le compilateur Ark a été conçu pour permettre aux développeurs de porter rapidement leurs applications Android sur HarmonyOS, idéalement en aidant à combler rapidement l’écart de disponibilité des applications. Cet outil serait également capable d’améliorer l’efficacité des applications Android (Huawei évoque des gains de 60 %), les rendant aussi fluides que sur iOS. Les données recueillies et relayées par le site Web Abacus montraient malheureusement que plusieurs développeurs chinois sont d’avis que le programme fourni à ce stade par Huawei est une solution incomplète et que beaucoup reste encore à faire pour qu’il soit prêt.
Source : Reuters
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Le , par Christian Olivier
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