IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Nvidia amorce le rachat d'ARM Holdings auprès de Softbank pour 40 milliards de dollars.
L'opération devrait s'achever d'ici mars 2022, sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires

Le , par Stéphane le calme

0PARTAGES

15  0 
Après en avoir fait l'acquisition en 2016 pour un peu plus de 29 milliards d’euros, le groupe japonais SoftBank a accepté de se séparer d’ARM Ltd., l’un des plus grands fabricants de microprocesseurs d'architecture 32 bits et d'architecture 64 bits de type RISC dans le monde.

La raison de cette acquisition ? Le marché des smartphones et l’internet des objets. Il faut rappeler que ses microprocesseurs sont utilisés sur de très nombreux modèles de smartphones et tablettes (95 % des smartphones d’après certains baromètres), sans compter que les perspectives de croissance d’ARM sur ce secteur sont très intéressantes : le Britannique, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars durant son année fiscale 2015, a indiqué une forte demande de sa technologie (avec 50 % des smartphones qui se servent d’un processeur ARMv8-A et 40 % des smartphones qui ont un Mali GPU).

Mais c'était sans compter sur les mauvais paris de SoftBank : la holding japonaise a proposé un plan de relance pour WeWork, une enseigne d'espaces de co-travail. En octobre 2019, SoftBank Group a proposé d'avancer 5 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros) pour maintenir WeWork à flot dans le cadre d’une opération qui ferait du conglomérat technologique japonais l’actionnaire majoritaire de l’entreprise américaine de location de bureaux en partage. Il a également investi dans 29 licornes (startups avec une valorisation d'un milliard de dollars ou plus) parmi lesquels Uber. Ce sont des investissements qui ont plombé SoftBank au grand regret de Masayoshi Son, PDG de SoftBank. Couplé à l'impact dévastateur du coronavirus sur l'économie mondiale, le groupe a décidé de vendre ARM pour lever des fonds.


Lundi 14 septembre, SoftBank a accepté de vendre Arm Holdings à la société américaine de puces Nvidia pour 40 milliards de dollars au maximum (33,7 milliards d’euros), mettant fin à quatre ans de propriété. Cette acquisition devrait être finalisée d’ici à mars 2022, sous réserve de l’approbation de nombreuses autorités réglementaires dans le monde entier. Nvidia va payer plus de la moitié (21,5 milliards de dollars, soit 17,7 milliards d’euros) avec ses propres actions.

Le prix de 40 milliards de dollars est un montant maximal, car le versement d’une tranche de 5 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros), payable soit en numéraire soit en actions Nvidia, sera conditionné « à l’atteinte par Arm d’objectifs spécifiques de performance financière », a précisé le groupe américain. SoftBank Group devrait conserver entre 6,7 % et 8,1 % du capital de Nvidia à l’issue de l’opération.

La vente place un fournisseur essentiel d'Apple Inc et d'autres entreprises du secteur sous le contrôle d'un seul acteur et fera face à une potentielle opposition de la part des régulateurs et des concurrents de Nvidia, la plus grande entreprise américaine de puces par sa capitalisation boursière. L'acquisition, soumise à des autorisations réglementaires, notamment en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Chine, sera probablement examinée de près en Chine, où des milliers d'entreprises, de Huawei aux petites start-ups, utilisent la technologie Arm.

Nvidia est le plus grand fabricant de processeurs graphiques et étend l'utilisation de la composante de jeu dans de nouveaux domaines tels que le traitement de l'intelligence artificielle dans les centres de données et les voitures autonomes. Le mariage de ses propres capacités avec des unités centrales de traitement conçues par Arm pourrait lui permettre de rattraper voire prendre de l'avance sur Intel et Advanced Micro Devices, selon Hans Mosesmann, analyste chez Rosenblatt Securities. Ce dernier estimait d'ailleurs que Nvidia devrait payer environ 55 milliards de dollars pour faire l'acquisition d'Arm.

« Vous devez contrôler à la fois les feuilles de route CPU et GPU et cela inclut bien sûr les centres de données », a-t-il écrit dans une note, faisant référence aux unités centrales de traitement et aux unités de traitement graphique. « Stratégiquement, Nvidia a besoin d'un processeur évolutif qui peut être intégré dans sa feuille de route GPU, comme c'est le cas avec AMD et Intel. »

La valeur des actions de Nvidia a été multipliée par plus de vingt au cours des cinq dernières années, donnant à l'entreprise plus de puissance de feu pour conclure de grosses transactions. La valeur marchande de Nvidia a augmenté à plus de 260 milliards de dollars au cours de cette période, dépassant Intel. La société a étendu sa domination sur les puces graphiques utilisées par les joueurs à de nouveaux domaines tels que le traitement de l'intelligence artificielle dans les centres de données. Elle a également pris pied dans le marché naissant des systèmes qui permettent de faire fonctionner les voitures autonomes.

La technologie Arm, développée à Cambridge (en Angleterre) sous-tend les puces qui sont essentielles à la plupart des appareils électroniques modernes, y compris celles qui dominent le marché des smartphones, un domaine dans lequel Nvidia n'a pas réussi à s'implanter. Des clients, notamment Apple Inc., Qualcomm Inc., Advanced Micro Devices Inc. et Intel Corp., pourraient exiger l’assurance qu’un nouveau propriétaire continuerait de fournir un accès égal au jeu d’instructions d'Arm. Ce sont ces préoccupations qui ont permis à SoftBank, une société neutre, d'acheter Arm la dernière fois qu'elle était en vente sans qu'il n'y ait de vives réactions.

Source : AFP

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de melka one
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 15/09/2020 à 23:01
jour

a chaque fois que je vois des phrases ressemblant a çà

aidera à résoudre les problèmes les plus urgents du monde, du changement climatique aux soins de santé, de l'agriculture à l'éducation
et bien c'est toujours a ce moment que je me dit qu'il y a de quoi s’inquiéter.
13  1 
Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 16/09/2020 à 14:29
On peut faire confiance aux USA pour bien s'occuper des intérêts britanniques

En France, Macron nous a expliqué que les intérêts étrangers étaient sans aucun doute de préserver les intérêts de la France, lorsqu'il fit vendre Alstom-Energie ou Alcaltel-Lucent, ou l'aéroport de Toulouse ; ça ne peut être que vrai.
8  0 
Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 20/04/2021 à 14:56
Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message

Que pensez-vous de cette intervention du gouvernement britannique dans la vente d’Arm ?
Elle est très saine. Malheureusement, les autres gouvernements "Européens" font rarement la même chose (cf. rachat de Nokia par exemple). C'est pourtant la base, de protéger ses industries.

Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message

Quels commentaires faites-vous de l’argument de "sécurité nationale" ?
Comme souligné plus haut dans l'article, les puces sont essentielles car omniprésentes dans le matériel ,de nos jours. L'argument des "alliés" ne tient pas la route: on a beau avoir un allié, on ne lui donne pas toutes les clés de la maison et toutes les armes - surtout quand cet "allié" est aussi peu fiable. Vendre ARM aux Américains, c'est donner encore plus de poids à l'OFAC et à ses sanctions, et donc potentiellement ne se retrouver qu'avec des fournisseurs Américains sur le long terme, car ils pourraient écarter les fournisseurs Coréens et Chinois: il y a donc bien une histoire de sécurité nationale. Ce n'est jamais bon de ne pas avoir de choix.
6  0 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 17/09/2020 à 9:34
Citation Envoyé par Stan Adkens Voir le message
Nvidia a annoncé dimanche son intention d'acheter le Britannique ARM, le concepteur de puces basé à Cambridge et propriété de la SoftBank japonaise pour 40 milliards de dollars, disant qu'il créerait « la première entreprise informatique du monde ». Cependant, le cofondateur d'ARM, Hermann Hauser, a déclaré que ce serait un désastre si le rival américain NVIDIA achetait la société britannique qu'il a aidé à construire. S'adressant à la BBC lundi, Hauser a déclaré : « Je pense que c'est un désastre absolu pour Cambridge, le Royaume-Uni et l'Europe ».
C'est toujours triste quand une grande entreprise ou une entreprise stratégique se fait racheter par une entreprise US.
Malheureusement ça fait longtemps que ça se passe comme ça.
3  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 19/09/2020 à 8:49
en tant que développeur le monde d'arm ne m'a jamais franchement intéressé.
tous les appareils construits avec ces puces sont assez verrouillées. Il est impossible d'installer des os dessus a moins d'avoir des driver de boot spécifique a chaque plateforme (même sur un raspberry il faut une rom spécial de dsebian, manjaro... pas de boot universelle)
et si sur raspberry on peut choisir sont système c'est uniquement grâce à la forte communauté, sans communauté il n'y aurais que raspbian de fournie

même chose pour les pilotes (graphique, réseau...) rien de standard, pas de pilote générique comme on en a dans le x86

quand aux systèmes développé dessus (bien que ce n'est pas la faute de arm je vous l'accorde) (ios/android) ce sont des os quand meme assez verrouillées, pour ios c'est more et pour android il faut pas mal bidouiller quand même pour pouvoir rooter sont téléphone et installer une autre rom (android évidement)
et je parle pas de windows arm, les tablettes windows rt sont aujourd'hui complétement obsolète, impossible d'installer une debian dessus (qui pourtant tournerais super bien)

d'un point de vue développeur, je préfère donc rester sur du x86, je peux installer l'os que je souhaite, développer et commercialiser des produits sans passer par des systèmes qui me ponctionne 30% (on peu plus facilement ce passer de steam que de app store ou play store)

quand aux avantages de arm il n'en sont pas, intel arrive a faire des cpu x86 à perf égale aussi peu gourmand et aussi cher que les haut de gamme de qualcomm (si l'on prends le S865 de qualcomm, les puces d'intel sont aussi bon et... aussi cher pour une conso similaire)
les laptop à base d'arm le prouve, les app (compilé arm par honnêteté intellectuel) tourne aussi bien que les pentium d'intel et propose une autonomie similaire, avec la nouvelle architecture d'intel sunny cove cela va renforcer encore plus cela.
quand a la puissance, les threadrippers d'amd 32 cœurs coute moins cher et sont plus puissante que les meilleurs puce arm pour serveurs.

Nvidia s'en fou du processeur, ce que Nvidia souhaite surtout c'est pouvoir exploiter au maximum les gpu plutôt que les cpu, que ce soit pour le gaming ou pour les calculs ou pour l’entrainement de modèle d'inférence.
dans un monde Nvidia parfait, le cpu ferais boot et le chargement des pilotes de la machine puis ensuite c'est le gpu qui s'occuperais du reste.

AMD à une autre vision en revanche, avec la multiplication des coeurs cpu pour pas cher, amd pousse pour une utilisation massive des 2 composants (le cpu pour l'ia et le moteur physique et le gpu pour le rendu 3d par exemple)
c'est intéressant d'utiliser les libs des 2 constructeurs pour voir les 2 visions technologique.

si risc-v pose les bonnes bases (procédure de boot et pilote standardisé, architecture cpu open source enfin en grande partie), je pense que je interclasserais à cette plateforme
3  0 
Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 19/09/2020 à 10:54
Je cite calvaire :

tous les appareils construits avec ces puces sont assez verrouillées.
[...]
et si sur raspberry on peut choisir sont système c'est uniquement grâce à la forte communauté, sans communauté il n'y aurais que raspbian de fournie
Sur Raspberry, on peut choisir Debian, FreeBSD (https://wiki.freebsd.org/action/show...Raspberry%20Pi), NetBSD (https://wiki.netbsd.org/ports/evbarm/raspberry_pi/), Windows 10 IoT (https://raspberry-pi.fr/windows-10-i...-raspberry-pi/)... on ne peut pas vraiment parler de système fermé. C’est aussi ouvert qu’un PC d’une certaine manière. ET oui, il y a des efforts de portages comme lors du portage de BSD du VAX au PC, puis du PC sur bus ISA au PC sur bus PCI, etc. ce qui ne fait pas du PC une architecture fermée.

même chose pour les pilotes (graphique, réseau...) rien de standard, pas de pilote générique comme on en a dans le x86
Certes, les cartes graphiques ont des modes standards hérités des cartes VGA de jadis, mais toutes les cartes graphiques actuelles ont leurs drivers (Intel, NVidia, ou AMD typiquement, mais il y en bien d'autres : http://www.xfree86.org/4.8.0/RELNOTES4.html#21). Pire, NVidia ne fourni pas les API, du coup, on a un serveur X sans accélération (https://www.x.org/wiki/nv/). Le PC a un côté fermé donc ! De même je n’ai jamais entendu parler de pilote générique pour les cartes réseaux. Un détour par https://git.kernel.org/pub/scm/linux...net?h=v5.9-rc5 montre la myriade de drivers réseaux Linux développées pour supporter la plupart des cartes réseaux. Seul le réseau sur USB utilise vraiment un driver générique.
3  0 
Avatar de Aiekick
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 06/12/2021 à 17:33
j'en pense que il peuvent promettre ce qu'il veulent.
s'il n'y a pas un cadre legal qui empeche de rompre le modele et la volonté de distribution des licences arm actuelle.
il n'y pas pas de garantie qu'il le maintienne. les promesses n'engage que ceux qui y croient
3  0 
Avatar de manu007
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 11/12/2021 à 13:21
Pour moi c'est un risque qu'on ne doit pas courir. Un fois acheté ARM par Nvidia, rien n'empêche celui-ci de faire ce qu'il veut des licences ARM.
3  0 
Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 20/09/2020 à 8:27
Citation Envoyé par floyer Voir le message

Ceci-dit, il me semble que le Raspberry est supporté par Ubuntu, mais je n'ai pas essayé : https://ubuntu.com/download/raspberry-pi. Ainsi, Debian, Ubuntu, FreeBSD, NetBSD, OpenBSD, Windows 10 IoT... cela commence à faire un certain choix !
je crois que tu n'as toujours pas compris, sous x86 tu télécharge et installe une image générique qui marchera dans 99% du temps (en dehors de 2-3 matos exotique, et sur windows aussi j'ai déjà eu des problèmes comme une carte réseau usb non reconnue alors que sous linux ça marchait nativement)

sous arm il faut une rom spécifique/plateforme, le jour ou ubuntu décide de n,e plus upporter le raspberry ben t'es dans la merde, sur x86 j'ai un vieux pc de 15ans et il marche très bien, j'ai la dernière version du kernel linux.
dans 15ans je suis pas sur qu'il y'ait encore des rom de dispo pour le raspberry 4

et il est la le pb, j’achète du matériel qui ne durera pas sur la partie software et donc qui je sais deviendras obsolète dans quelques années comme avec android (pas de maj = faille sécurité qui se multiplie, de moins en moins d'applications compatible...)
sur android c'est 3ans max de support et après soit tu as la chance d'avoir des roms alternative (mais dans ce cas il faut faire de la bidouille pas simple pour un non connaisseur) ou alors garder ton téléphone qui a des risques de sécurité ou encore changer ton téléphone.
2  0 
Avatar de nhugodot
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 20/09/2020 à 12:23
Merci Calvaire et Floyer.
Perso, j'ai bien trop râlé sur des PC et distros GNU incapables de faire tourner une carte graphique correctement, une carte wifi surtout, et bien d'autres. Il suffit d'un fournisseur d'une pupuce qui ferme son driver pour qu'on soit aussi bloqué sur ARM que sur x86... Je me suis toujours demandé pourquoi n'a t-on jamais fait par une initiative "démocratique", gouvernementale, universitaire, une plateforme "PC du 21e siècle" réellement ouverte, du CPU (RiscV par exemple) à l'OS en passant par l'architecture: internet et le GSM l'ont été avec le succès, phénoménal, qu'on leur connait, qui a changé la face du monde. Dans l'informatique, c'est le bordel américain du grand capitalisme, et on a juste eu la chance qu'IBM ait été nul et laissé ouvert les portes d'ISA et de x86... J'attendrais dune plateforme réellement intelligente et ouverte qu'elle démarre hyper rapidement sur un "OS web" en ROM par défaut, et accepte de démarrer ensuite n'importe quel OS ou extension de son OS de base, qu'il soit sur clé USB, SD, SSD, ou distant d'un simple clic web. A ce titre, certaines architectures hardware et software étaient bien plus avancées et ouvertes, modulaires, que le PC: Bull Questar et CTOS, ou surtout RiscOS... qui tourne sur ARM! Pourquoi n'est-il pas en ROM d'un Raspi voire de tout ARM, c'est bien dommage!? (120Mo, une paille...). Peut-être que Google, avec FuschiaOS, fera une telle architecture modulaire et surtout progressive, qu'on ne soit pas coincé sur des drivers "universels par défaut" manquant (wifi) ou obsolète (VGA...).
Quand je vois mon imprimante Samsung, dont la division a été vendue à HP, de plus fonctionner ni sur Windows si sur Mac, je me dis que quand même dans le monde de l'informatique y'a qq chose qui ne tourne vraiment pas rond... Sur les télécoms, un bon vieux GSM ou une vieille SIM fonctionnent toujours avec respectivement une USIM ou un smartphone 5G....même avec 20 ans d'écart.

Cela dit ces diversions sortent du sujet, qui est plus politique que technique: si les britons cherchent à garder un joyau de la couronne (il quand même, bravo à eux, ils ont de quoi être fiers après tout, grâce à la BBC et leur génie de l'"Epoc", tout le monde est d'"Acorn" ... -private joke aux "vieux" comme moi...), on ne va pas leur jeter la pierre.

- NVidia va t-elle créer du chômage et délocaliser la R&D? Non: Softbank a fait cette bêtise en relocalisant Aldebaran robotics, français du centre de Paris, à Tokyo, ils ont perdu la moitié des effectifs. En achetant ARM, ils ont compris la leçon: "restez où vous êtes" (UK et ...Grenoble!). On ne change pas une équipe qui gagne.

- NVidia va t-elle changer la politique stratégie industrielle et commerciale de ARM? Oui, s'ils sont ricains, comme dit l'article, leurs technos ne pourra plus être exportée (à Huawei et autres chinois, à des constructeurs d'armes, Russes ou Chinois, etc.), au détriment des intégrateurs ('VARs" à haute valeur ajoutée que sont par exemple les constructeurs d'armes britons... leur coupant des exportations encore plus rentables à la couronne que les seuls CPU? Possible. Est-ce même d'ailleurs une stratégie américaine d'acquérir une des rares alternatives non US pour coincer encore plus les ennemis sur les CPU, avec l'aide en sous-main de la CIA NSA et consorts? Sans doute, après tout, les plus gros contrats techno et Internet, le GPS, etc. sont des initiatives militaires à l'origine. Les US, et mister "make America great again" a tout de cet interventionnisme, surtout juste avant une élection.

- Nvidia versus Intel vs AMD: AMD est revenu dans la course, et avait acquis les GPU ATI. La fusion ARM Nvidia peut avoir le même sens stratégique et technologique... Surtout à l'heure du "PC déporté" (shadow, google stadia, etc.), Nvidia se réserve ainsi une place de choix pour le traitement d'image, carte graphique "cloud", dans les datacenters qu'ARM connait bien. Et inversement pour se faire une place IA et graphiques dans les smartphones et futurs PC ARM, puisque Microsoft va sûrement suivre Apple?

A l'heure des Airbus des avions, des batteries, de la fusion, du GSM, Ariane, voire de l'hydrogène, et d'autres projets très réussis de l'Europe, on se demande pourquoi Thierry Breton, ex Thomson Orange ATOS-Bull etc. ne lancerait pas une telle initiative: après tout, ARM est (encore) européen, Linux vient de chez nous, et nous ne sommes à la merci des GAFAM (et BATX), alors au lieu de pleurer, puisqu'on sait faire et qu'on a fait de telles initiatives, qu'attendons nous?
2  0