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Le groupe industriel européen CISPE accuse Broadcom de rançonner le secteur du cloud en modifiant les licences logicielles de VMware,
Et demande l'ouverture d'une enquête sur le fabricant de puces

Le , par Mathis Lucas

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Le CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe) dénonce les changements apportés par Broadcom aux licences logicielles de VMware. Le groupe industriel s'oppose à ce qu'il décrit comme une annulation unilatérale par Broadcom des conditions de licence pour des logiciels de virtualisation essentiels. Il affirme que "Broadcom rançonne le secteur du cloud en agissant de la sorte" et avertit que ces activités pourraient décimer le marché européen du cloud. Le CISPE demande une pause dans les résiliations de contrats et appelle les régulateurs européens à mener une enquête minutieuse sur les accords de licence logicielle de VMware et Broadcom.

Le CISPE est un groupe industriel européen qui représente les intérêts de 26 fournisseurs européens de services de cloud computing et d'AWS. Dans un communiqué de presse publié mardi, le groupe a accusé Broadcom d'avoir annulé unilatéralement toutes les licences pour les logiciels VMware suite à son acquisition de la société l'année dernière. Selon le CISPE, les nouvelles politiques de Brodcom ont laissé les fournisseurs de services cloud et les clients dans l'incertitude. Ils ne savent pas comment procéder ou s'ils peuvent acquérir des licences pour les logiciels VMware à partir du 1er avril 2024.


Le CISPE appelle les régulateurs, les législateurs et les tribunaux de toute l'Europe à examiner rapidement les actions de Broadcom qui annule unilatéralement les conditions de licence pour des logiciels de virtualisation essentiels. Dans son communiqué de presse, le groupe explique que plusieurs de ses membres ont déclaré que sans la possibilité d'obtenir des licences et d'utiliser les produits VMware, ils feraient rapidement faillite et se retireraient du marché. Le problème serait tel que certains membres du CISPE déclarent que plus de 75 % de leurs revenus dépendent des technologies de virtualisation logicielle de VMware.

Citation Envoyé par CISPE

Aujourd'hui, le CISPE appelle les régulateurs, les législateurs et les tribunaux de toute l'Europe à examiner rapidement les actions de Broadcom qui annule unilatéralement les conditions de licence pour des logiciels de virtualisation essentiels.

Les clients du cloud, y compris les organismes du secteur public, les grandes entreprises européennes, les PME et les startups sont tous menacés par de nouvelles conditions contractuelles et des augmentations de prix flagrantes et injustifiées. Le CISPE demande, au minimum, une pause immédiate dans les résiliations de contrats et la possibilité pour les clients de sortir du contrat pluriannuel imposé par Broadcom dès que des alternatives viables seront disponibles.

Les clients finaux, qui vont des grands champions nationaux et des services du secteur public aux PME et aux jeunes entreprises, indiquent qu'ils ne seront pas en mesure de fournir tout ou partie de leurs services en ligne si ce problème de licence n'est pas résolu. Dans certains cas, il s'agit de services médicaux vitaux. En fin de compte, les citoyens seront privés de services en nuage quotidiens et rentables, et les ambitions numériques de l'Europe seront gravement compromises.
Depuis le rachat de VMware en novembre 2023, Broadcom s'est lancé dans une refonte complète des licences logicielles de l'entreprise, ce qui a suscité de nombreuses critiques de la part des clients. Broadcom a balayé le programme de partenariat de VMware et l'a remplacé par le sien. Le fabricant de puces a également introduit l'obligation pour ceux qui offrent des produits VMware en tant que service de disposer d'au moins 3 500 cœurs en production pour pouvoir obtenir une licence. Ces licences couvrent plusieurs années. Broadcom a prévenu qu'il cessera de vendre des licences aux petits clouds dans le courant du mois.

Cela empêchera les fournisseurs de proposer des produits VMware en tant que service et nécessitera probablement une migration soudaine et non demandée de leurs clients. Les analystes ont révélé que peu d'opérateurs de clouds utilisant les produits de VMware exploitent 3 500 cœurs, et la plupart d'entre eux sont donc confrontés à un avenir très incertain. Broadcom désignera les petits opérateurs de clouds non admis dans son programme de distribution comme des fournisseurs "secondaires" qui pourront à l'avenir acheter des licences auprès des opérateurs "primaires" qui répondent à l'exigence des 3 500 cœurs.

Cependant, une organisation familière avec cet arrangement a déclaré à The Register que cela n'a pas été bien perçu, car les partenaires primaires devront prendre en charge le logiciel VMware pour les partenaires secondaires. Les partenaires principaux sont configurés pour héberger plusieurs locataires, de sorte que la gestion des opérateurs secondaires ne serait pas une complication majeure, mais les partenaires principaux fournissent rarement, voire jamais, une assistance logicielle au même niveau qu'un fournisseur. Certains critiques estiment que cet arrangement n'est pas viable pour les opérateurs secondaires.

Le CISPE signale que les personnes invitées à devenir des partenaires primaires sont également mécontentes. « Ceux qui sont invités se sentent contraints d'accepter des conditions de licence injustes en raison des délais très courts imposés pour signer. Les nouvelles conditions comprennent des engagements minimums s'élevant à des dizaines de millions d'euros sur des périodes de trois ans. Les coûts des licences ont été multipliés par douze (soit 1 200 %) dans certains cas », indique le groupe. Selon le CISPE, les partenaires secondaires risquent de mettre la clé sous la porte si aucune solution viable n'est trouvée.

Le secrétaire général du CISPE, Francisco Mingorance, a déclaré que "Broadcom rançonne le secteur en s'appuyant sur la position dominante de VMware dans le secteur de la virtualisation pour imposer des conditions de licence injustes et soutirer des rentes déloyales aux clients européens de l'informatique dématérialisée". Le CISPE a déclaré que pour certaines applications du secteur cloud qui nécessitent des certifications de la part des fournisseurs de logiciels ou de services, les produits VMware sont la seule option viable. À ce titre, le groupe a demandé que Broadcom soit reconnu comme un contrôleur d'accès dans l'UE.

En vertu de la loi européenne sur les marchés numériques (DMA), les contrôleurs d'accès (gardiens), c’est-à-dire les entreprises qui ont un impact significatif sur le marché intérieur et qui servent d’intermédiaires incontournables pour les utilisateurs, doivent respecter un ensemble d’obligations et d’interdictions, sous peine de sanctions financières pouvant aller jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires mondial. Sont présumées être des "gardiennes", au sens de la nouvelle législation européenne, les entreprises qui :

  • fournissent un ou plusieurs services de plateforme essentiels dans au moins trois pays européens ;
  • ont un chiffre d’affaires très élevé : 7,5 milliards d'euros au moins de chiffre d'affaires annuel en Europe dans les trois dernières années ou 75 milliards d'euros ou plus de capitalisation boursière durant la dernière année ;
  • enregistrent un grand nombre d’utilisateurs dans l'UE : plus de 45 millions d'Européens par mois et 10 000 professionnels par an pendant les trois dernières années.


Le CISPE s'est également plaint de la décision de Broadcom de supprimer des centaines de produits VMware sans aucun préavis et de regrouper à nouveau les produits restants dans le cadre de nouvelles conditions contractuelles prohibitives, bien que les produits eux-mêmes n'aient pas été modifiés. Selon Mingorance, les mesures prises par Broadcom depuis l'acquisition de VMware ne feront que restreindre davantage un ensemble déjà limité d'options pour les fournisseurs de services de cloud computing en Europe, avertissant que Broadcom a un dangereux degré de contrôle sur les écosystèmes numériques de la région.

« En plus d'infliger des dommages financiers à l'économie numérique européenne, les actions de Broadcom décimeront le secteur indépendant de l'infrastructure cloud de l'Europe et réduiront encore la diversité des choix pour les clients », a-t-il expliqué. Mais Broadcom a insisté sur le fait que son nouveau régime de licences VMware ne changerait pas et a déclaré ne pas être perturbé par la perte de petits clients. Toutefois, dans la situation actuelle, il risque de s'attirer les foudres de certains de ses plus gros clients - les partenaires primaires - en ne leur facilitant pas l'intégration des partenaires secondaires.

Le PDG de Broadcom, Hock Tan, a décrit les changements apportés par le fabricant de puces comme une "simplification" du portefeuille de produits VMware, l'entreprise cherchant à faire passer ses clients d'une licence logicielle perpétuelle à un modèle d'abonnement uniquement. Dans un blogue consacré aux 100 premiers jours qui ont suivi l'acquisition, Hock Tan a reconnu que les changements apportés Broadcom avaient suscité un malaise parmi les clients et les partenaires, mais il a affirmé que les changements étaient motivés par la volonté d'innover plus rapidement et de servir les clients plus efficacement.

Le CISPE a fait pression récemment pour que soient modifiées les pratiques de Microsoft en matière de licences logicielles, qui font que ses produits sont moins chers lorsqu'ils sont exécutés dans son infrastructure cloud Azure, et beaucoup plus chers lorsqu'ils sont hébergés par des membres du CISPE. Microsoft a fait quelques concessions sur ce point, comme l'exige la législation européenne, mais le CISPE estime qu'il faut aller plus loin pour créer des conditions de concurrence équitables et a rejeté la solution proposée par la firme de Redmond.

Source : communiqué de presse du CISPE

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous des accusations portées par le CISPE contre Broadcom ?
Pensez-vous que les autorités européennes de régulation vont répondre à l'appel du CISPE ?
Pensez-vous que Broadcom doit être considéré comme un contrôleur d'accès en raison de popularité de VMware ?
Si oui, quels impacts cette désignation pourrait avoir sur les fournisseurs européens de services cloud et sur l'ensemble du marché ?

Voir aussi

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Les Big Tech comme Amazon, Microsoft, Meta et d'autres sont accusés par des entreprises européennes rivales de ne pas respecter les nouvelles règles de l'UE en matière de concurrence

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Avatar de jpouly
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 22/03/2024 à 18:21
Les éditeurs de logiciels deviennent de vrais escrocs, si ce n'était pas le cas déjà avant.

Ils ne vendent plus des logiciels mais des ransomwares.

Il est tant que les clients y mettent fin et que les législateurs réagissent.
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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 22/03/2024 à 20:19
Aux clients déçus de l’attitude de Broadcom envers les produits VMware.
Je leurs dis : Testez promox !!!
https://www.proxmox.com/en/proxmox-v...nment/overview
8  0 
Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 23/03/2024 à 7:07
Aux clients déçus de l’attitude de Broadcom envers les produits VMware.
Je leurs dis : Testez promox !!!
tout à fait , ou Hyper-V

Et pour les FAI, il y a: OpenStack déjà massivement utilisé par ailleurs.
5  0 
Avatar de Vitalnet
Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 30/03/2024 à 14:33
Proxmox, la migration d'une VM s'effectue à chaud au sein d'un cluster et l'utilisation d'un stockage de type CEPH. Cette opération est aussi simple que de la création. Si l'option haute disponibilité est configurée, cela procure l'avantage que si un nœud (serveur) tombe en panne pour une raison quelconque, les machines virtuelles de ce serveur se déplaceront automatiquement vers un autre nœud. Pour ce faire, ils utilisent le quorum (un vote est effectué et le gagnant obtient les machines virtuelles du nœud défaillant).

L'autre avantage provient des conteneurs LXC pour des services de type Linux, la gestion du service a une faible emprunte sur les performances globales. Cela change de VM Ware et au-delà de Docker.

Après la migration d'une infrastructure VM Ware vers une plate-forme matérielle plus récente, assurant la production, les anciens matériels sont conservés à titre de développement, d'intégration et de recette, seul VM Ware a cédé la place à Proxmox 8 qui a migré et repris les VM. Celles sous Windows sont restées, les VM Linux sont converties en conteneur. A la vue des performances obtenues par cette plate-forme, VM Ware sera remis en cause lors de la prochaine migration matérielle.

Cette migration a demandé pas mal d'huile de coude, par le changement des paradigmes, des habitudes, etc.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 30/03/2024 à 13:15
Quelles sont les fonctionnalités que vous aimeriez voir ajoutées à l’assistant d’importation de Proxmox ?
La possibilité d'effectuer une migration à chaud.

Pensez-vous que les solutions open-source comme Proxmox sont l’avenir de la virtualisation ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
Si les solutions payantes apportent un plus, pourquoi ne pas les utiliser ? Mais dans le cas de petite structure, avec quelques VM sur un seul hyperviseur : aucun intérêt. Et certaines solutions payantes tierces pouvant se greffer à Esx sont plus efficace dans certains cas que ce qui est proposé par VMWare. (rapport qualité/prix, complexité).

Avec Hyper-V, on a une solution native pour les environnements Microsoft, avec KVM on a une solution pour environnements Linux, Proxmox étant un frontend utilisant KVM.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 30/03/2024 à 17:49
a migration d'une VM s'effectue à chaud au sein d'un cluster et l'utilisation d'un stockage de type CEPH.
Cette option existe également avec VMWare et VSphere mais pas en gratuit.

Ma remarque était sur la migration d'une VM Esx vers Proxmox qui ne peut pas se faire à chaud apperement, la VM peut être migrée de ESX vers Proxmox mais doit être à l'arrêt.
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Avatar de Vitalnet
Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 31/03/2024 à 0:07
Proxmox a surpris juste avant Pâques 2024 en publiant un nouvel assistant d'importation pour convertir les machines virtuelles VMware en Proxmox. Le nouvel assistant est disponible à partir de l'interface Web, ce qui rend le processus de conversion beaucoup plus facile et simple.

Le package Proxmox ajouté est pve-esxi-import-tools et a été développé pour Proxmox 8.2, mais dans le référentiel de test, il est déjà disponible. La condition est que votre serveur Proxmox soit au niveau de 8.1.10 minimum, et vous devez ajouter le dépôt de test. Ensuite, il suffit d'ajouter le référentiel ESXi à l’environnement de stockage de Proxmox. Sur le coté gauche apparaît le stockage ESXi, en l'ouvrant, à droite s'affichent toutes les VM disponibles. Il suffit d'en sélectionner une, de cliquer le bouton « import » et de suivre le guide pour l'importer.
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Avatar de Leruas
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 31/03/2024 à 18:35
C'est devenu n'importe quoi cette histoire de licences VMWare...
OVH a par exemple annoncé l'augmentation d'environ 50% de son offre Private Cloud VMWare
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Avatar de shenron666
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 01/04/2024 à 11:27
La difficulté rencontrée par nombre d'entreprises face à l'attitude de Broadcom est une trop forte dépendance à une technologie propriétaire d'un fournisseur.
Bon courage pour changer/migrer mais la concurrence est là, et Broadcom s'en mordra les doigts dans un avenir proche
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 23/03/2024 à 18:27
Je viens de lire un article comme quoi le CISPE "appellent les autorités de régulation et les pouvoirs judiciaires à enquêter sur ces nouvelles politiques tarifaires, en rappelant le rôle essentiel des produits VMWare pour de nombreuses entreprises du secteur"

Peu ce chance que ça aboutisse. Je ne vois pas pourquoi VMWare ne peut pas vendre ses produits comme il l'entend. Et c'est pas comme si il n'y avait pas d'alternatives. Libre à VMWare de passer en mode location, libre aux clients de prendre des produits libres qui feront tout aussi bien le job.
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