Microsoft décide de reprendre les discussions avec la Commission Européenne
L’amende de 2,34 milliards de dollar infligée par la Commission Européenne dans le cadre de l’affaire d’abus de position dominante est encore restée à travers la gorge du géant à tel point que, pour éviter que l’histoire se répète, Microsoft a préférées engager des discussions préliminaires avant la sortie de Windows 7 prévue sortir pour la fin du mois d’Octobre 2009.
Les deux points de la discorde : Internet Explorer et l’interopérabilité de Microsoft Office
Ces discussions porteront notamment sur deux points : le cas d’Internet Explorer 8 et les problèmes d’interopérabilité de suite bureautique Word et Excel. La Commissaire à la concurrence Neelie Kroes, qui quittera son poste à la fin de cette année, a annoncé son souhait de boucler coûte que coûte le dossier Microsoft avant son départ.
La suppression d’Internet Explorer 8 dans Windows 7 agace la Commission Européenne
C’est Opera, l’éditeur de navigateur web du même nom, qui a sonné la charge en déposant une plainte auprès du Tribunal de première instance de la Cour européenne de justice pour violation des dispositifs antitrust au sein de l’Union Européenne. L’entreprise norvégienne s’est plainte notamment du monopole imposé par le géant de Seattle et demande à ce que les décisions prises pour le cas de Windows Media Player soient appliquées au cas Internet Explorer.
Après la sanction record récoltée par Microsoft pour avoir imposé Internet Explorer depuis 1996, la société a décidé de retirer IE 8 dans la septième version de Windows. Cette décision de Microsoft a mis les utilisateurs et la Commission Européenne dans l’embarras. En effet, au lieu de proposer plus de choix, l’éditeur a tout simplement anéantie la liberté de l’utilisateur à choisir librement son navigateur. La Commission Européenne et les concurrents attendaient l’intégration des autres navigateurs dans le système d’exploitation Windows de Microsoft. Pour apaiser les tensions provoquées par la décision du retrait d’Internet Explorer de Windows, Microsoft a accepté de livrer un support CD permettant aux utilisateurs d’installer Internet Explorer sur leurs nouvelles acquisitions. Mais cette décision ne règle pas pour autant le fond du problème : le choix libre des consommateurs !
L’interopérabilité en question
Dans la deuxième affaire concernant l’interopérabilité, Microsoft fera face à l’accusation de l’European Committee for Interoperable Systems (ECIS). Ce comité regroupe les fournisseurs d’équipements et de logiciels informatiques, dont certains sont des concurrents directs de Microsoft. Adobe, Corel, IBM, Linspire, Nokia, Opera, Oracle, RealNetworks, Red Hat, ainsi que Sun Microsystems font partie de ce consortium. Dans sa plainte, Opera met en cause le refus de Microsoft d’appliquer les normes ouvertes permettant à l’ensemble des entreprises du secteur de développer des produits compatibles avec le système d’exploitation et l’environnement Windows et d’assurer ainsi que leurs produits s’intégreront sans problème à ce dernier.
Devant la pression et la menace de nouvelle sanction brandie par la Commission Européenne, Microsoft ne peut plus reculer. Beaucoup d’observateurs qualifient d’ailleurs ce dernier round des discussions comme étant la négociation de la dernière chance.
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Le , par Annaelle32
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